Le signe et la peau (partie 1 : Texture humaine)

Plein de mérites, mais en poète,
l'homme habite sur cette terre.
Friedrich Hölderlin, En bleu adorable

Le signe et la peau explore la dimension transcendantale qui préside à l’aménagement d’un territoire, à la recherche de l’esprit des lieux et des manifestations tacites de sa présence dans le paysage.

Le signe, c’est la carte et l’échelle, un motif, un ésotérisme. C’est une esthétique de la transparence et du calque, de la distance au réel – une incantation.

La peau, c’est la texture humaine qui peuple les maquettes virtuelles des architectes et des urbanistes. C’est l’éventualité d’une occupation des lieux, une empreinte – une incarnation.

Ce ne sont donc plus les icônes byzantines, une Marylin Monroe décharnée ou les héros du réalisme socialiste qui témoignent de l’identité d’une époque, mais des stéréotypes hors-sol, des « grouillots numériques » vendus cinq dollars pièce par des banques d’images européennes ou nord-américaines. Ainsi recadrés et portraitisés, ces personnages promis à l’anonymat portent ici les charges affectives, mythologiques ou intuitives d’une nature ritualisée, amorçant l’idée d’une colonisation des corps par leur environnement.

Le signe et la peau a été réalisé avec le soutien de l’InTRu et du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de Touraine.

Date

2019